Le printemps des deux amis
Il était une fois un
garçon qui s’appelait Henri.
Henri avait neuf ans. Il
était plein de vie et d’énergie.
Il était joyeux, il
riait et chantait toute la journée.
Et pourtant, il était
malvoyant. Il était en classe de CM1 à l’école élémentaire du village de Sainte-Trottinette.
Il avait un ami fidele qui s’appelait François.
François s’occupait de lui, en classe pour noter tous ses
devoirs.
Durant les récréations, François inventait des histoires
drôles pour faire rire Henri et tous les copains de classe. Parfois, tous les
élèves de l’école entouraient François pour l’écouter conter.
Après l’école, souvent François le raccompagnait jusqu’à chez
lui et les parents d’Henri, qui étaient très occupés par leur travail à la
ferme, lui offraient un verre de lait chaud avec des biscuits à la cannelle.
Malheureusement, juste
avant l’été les parents de François lui apprennent qu’ils allaient déménager du village. Son papa était muté dans
la ville de Barcol pour son emploi. François était triste de quitter son ami
Henri.
Henri était devenu comme
le frère de cœur de François qui était fils unique.
François le cœur lourd,
lui dit adieu en lui promettant de revenir le voir avec ses parents durant les
vacances scolaires.
Henri promit à François
de maintenir le contact en lui écrivant des lettres pour garder le contact.
C’était au mois de Mars,
cela faisait trois mois que François n’avait pas reçu de lettres d’Henri.
Alors, avec ses parents ils décidèrent d’aller à Sainte-Trottinette pour les
vacances de Printemps. Les parents de François ont téléphoné aux parents
d’Henri et leur dirent qu’ils seraient présents durant une semaine dans leur
village.
Cette année-là, l’hiver avait été long et vigoureux, la
neige avait couverte tous les trottoirs et les routes du village de Sainte-Trottinette.
Les villageois sortaient rarement de peur de glisser sur
le verglas.
Petit à petit, la neige a commencé à fondre et les
premiers rayons de soleil ont fait fondre la neige dans tout le village y
compris les trottoirs.
Les gens ont commencé à sortir pour aller travailler.
Ils étaient heureux car les journées ensoleillées leurs
permettaient de réaliser de très belles balades. Ils rayonnaient de bonheur.
Les Trotinnois étaient moins soucieux, ils pouvaient
courir et sauter, faire des sauts périlleux sous les rayons du soleil.
Les voitures klaxonnaient en cadence et les cloches de l’église
jouaient le Printemps de Vivaldi.
Do, mi sol, do, mi sol, do, mi sol, le printemps arrive
avec ses premiers bourgeons et ses premiers parfums…
Sur la place principale de Sainte-Trottinette, de drôles
arbres coloraient le village avec ses
belles couleurs ….
Chaque arbre avait une couleur et un parfum différent.
L’arbre aux fleurs
jaunes sentait le mimosa, l’arbre aux fleurs roses sentait la rose, l’arbre aux
fleurs blanches sentait le jasmin, et l’arbre aux fleurs violettes sentaient le
lilas.
Alors, François a eu une idée, il avait amené avec lui
une petite échelle, il fit monter Henri dans chaque arbre, puis il ramassa des
fleurs de chaque arbre.
Il ramassa aussi des barabans et les mit dans son sac à
dos.
Il dit à Henri : « je te ramène chez moi ».
Pendant que tu écoutes toutes les histoires que j’avais
composé dans les récréations sur mon ordinateur.
Je vais te concocter une super salade printanière.
Il avait fait une très belle salade avec les fleurs
blanches, roses, violette, et jaunes. Il avait ajouté le baraban, quelques
gouttes de citron vert, du gingembre et une cuillère à soupe d’huile d’olive de
la ville de Barcol.
Henri n’avait jamais mangé une salade aussi délicieuse de
sa vie !
Il prit le temps de mastiquer pour sentir les bonnes
saveurs dans sa bouche.
Les parfums se mêlaient et s’entremêlaient dans ses
narines et lui redonnait le goût à la vie.
La vie, enfin LA VIE ! se disait Henri
- Merci, mille merci mon ami François, tu es le
seul qui me comprend.
J’espère que tu reviendras et nous ferons d’autres belles
balades.
- Bien sûr, Henri car tu n’es pas seulement mon
ami mais aussi mon frère !
- Tu sais aujourd’hui tu m’as donné une super
idée, je vais choisir le métier de cuisinier et j’ouvrirai un restaurant dans
le village de Sainte-Trottinette et toi tu m’aideras à tenir ce restaurant.
Quelques années après, François réussit le CAP de cuisine
avec mention très bien, il ouvrit un restaurant avec son ami Henri.
Dans ce restaurant, il n’y avait pas de lumières.
Seule une petite bougie accueillait les milliers de
convives qui venaient pour déguster les bons plats créatifs de François en
écoutant chanter Henri accompagné de sa guitare.
Du ciel tombèrent des pétales blancs, roses, jaunes et
violettes.
Un pétale pour cuisiner
Un pétale pour composer
Et un pétale pour parfumer
vos cœurs de gaieté !.
Et mon histoire est terminée
Et si tu veux la continuer
Libre à toi d’imaginer
une suite que tu me raconteras
la prochaine fois
que l’on se verras !